Les passages entre guillemets sont des citations exactes, le reste est une synthèse personnelle.

Lundi 17 avril 2023

Correctif : une lectrice attentive a noté une interprétation un peu trop libre de ma part à propos de Pierre Rhabi dans la précédente lettre. Il n'a pas été "éliminé" comme je l'ai écrit, mais il a été beaucoup critiqué en particulier après sa mort. Louis Fouché dit "Rappelez-vous bien : les médias sont allés cracher sur la tombe de Pierre Rhabi" (page 129). On trouve aussi un article qui le confirme sur le site reporterre.net (Des-amis-de-Pierre-Rabhi-prennent-la-parole).

Les résistants

Les jeunes diplômés d'AgroParisTech ont pris la parole et ont annoncé sans détour qu'ils n'appliqueraient pas ce qu'on leur a appris : engrais, pesticides, OGM, semences stériles, ils n'en veulent pas. Ils bifurquent.

Mais les initiatives sont vite rattrapées par le système, les rapports du GIEC sont réduits à des questions de carbone et de degrés Celsius accompagnés de propos catastrophistes au grand bénéfice des industriels de la fausse écologie : éoliennes, voiture électriques etc. L'histoire du climat ressemble étrangement à l'histoire du Covid.

Et pour le Covid, les initiatives résistantes sont incroyablement nombreuses : Où est mon cycle, Vérity France, Navigants libres, Syndicats Liberté Santé, Réinfo etc. Elles sont nées d'un constat du réel que les médias refusent de montrer. Certains pays ont résisté au vaccin et l'on a pu constater qu'ils s'en sortaient beaucoup mieux que les pays ayant parié sur le vaccin.

"Point n'est besoin de paraphrase, l'article du Monde diplomatique de 1999 où [Ivan Illich] expose les traits principaux de son essai est limpide : « Dans les pays développés, l'obsession de la santé parfaite est devenue un facteur pathogène prédominant. [...] Mais plus grande est l'offre de santé, plus les gens répondent qu'ils ont des problèmes, des besoins, des maladies. Chacun exige que le progrès mette fin aux souffrances du corps [...]." (p136)

La souffrance

"Contrairement à l'idée fortement répandue dans la médecine de l'hyper-modernité, le soin ne consiste pas seulement en l'éradication technique d'une pathologie, ou au maintien du bien-être à grand renfort d'expédients, fournis par l'industrie. Bien au contraire, une grande part de la demande réelle de soin consiste en l'accompagnement des souffrances. [...]  D'abord [La souffrance] est accompagnée par un récit symbolique commun qui permet de lui donner un sens au sein d'une culture. On raconte un récit commun sur ce qu'est la maladie, la vieillesse ou la mort. Ensuite elle est accompagnée par des pratiques sociales qui permettent au groupe de se serrer les coudes dans l'adversité pour prendre soin de celui qui ne va pas bien. Cet accompagnement social est l'organisation opérationnelle du soutien à un membre du groupe en danger. Enfin, la souffrance est accompagnée par la technique." (p139)

Aujourd'hui, la technique a aboli l'accompagnement. Et le récit symbolique a disparu, la mort est une erreur, la vieillesse est un naufrage, la souffrance un dysfonctionnement.

"L'individu et le groupe se retrouvent désappropriés de leur savoir, leur savoir-faire, leur savoir-vivre et leur savoir-penser vis-à-vis de la souffrance". (p140)

Les deux camps

Ainsi, l'injection anti-covid a pu apparaître, et elle restera la catastrophe sanitaire la plus sinistre que nous ayons connue ces cinquante dernières années, contre tout bon sens, contre toute science, contre toute éthique, contre toutes lois, contre toutes conventions, contre toute responsabilité, contre tout constat de réalité.

Ainsi les suspendus annoncent la déshumanisation généralisée de nos institutions, voulue par les inquisiteurs du transhumanisme. D'abord la santé, puis l'éducation, l'administration, les médias, la finance, la banque. Tout est numérisé, contrôlé, stocké.

Et l'on voit apparaître les partisans de solutions techniques, qui s'opposent aux partisans de la décroissance. Les technophiles béats contre les technophobes qui croient à la sobriété heureuse. Les premiers n'acceptent pas les limites, les seconds prennent en compte les limites en les respectant.

Le renouveau

La suite au prochain épisode !